Palestine, vous connaissez le contexte, je pense qu'il est inutile de l'évoquer. Elia Suleiman nous montre un autre visage de la Palestine où il cherche sa tranquillité, peut-on croire dans les premières scènes.
Le protagoniste ne dit guère mot, ne parle pas ou très peu, seulement quelques mots pour dire qu'il est palestinien à un chauffeur de taxi new yorkais. Un film raisonnable, irréel avec la même ligne directrice... l'appartenance à un pays qui est décrite de façon loufoque, presque ridicule. Je dirais même plus qu'il y a une chorégraphie, cette projection fut un éternel leitmotiv.
Je me croyais devant une comédie, pas la comédie bébête, mais une comédie qui à un sens qui raconte une histoire plausible. Des scènes hors du commun me sont apparues, je les ai trouvées étonnantes et même drôles, Elia, était un spectateur, parfois naïf, parfois étonné, parfois nonchalant, parfois en retrait, parfois imperturbable, parfois associable, parfois enfantin, parfois sauvage.
Ces voyages l'ont mené à la découverte de nouvelles visions, paysages, habitudes, scènes improbables et folles.
Tout ceci a servi à quoi? Peut-on se sentir chez soi ailleurs que dans pays? Ne faut-il pas qu'il prenne conscience qu'ici ou ailleurs ne sera jamais comme il le souhaite, parfait? Au final de retour au pays, les mêmes scènes reviennent. Tout ça pour dire qu'on se sent chez soi nulle part ou partout, c'est selon tout un chacun.
L'important, je trouve c'est d'avoir mis en avant cet Etat longtemps déchiré par les médias. Il y a toujours un autre côté et pas forcément celui que l'on voit ou celui que l'on veut nous montrer. C'est en cela que je trouve Elia Suleiman un réalisateur raisonnable et ingénieux.
J'ai eu la chance de voir le réalisateur en avant-première, une personne simple, avec de l'humour. Le film sort le 4 décembre dans les salles obscures.
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