02/02/2014

Talent à suivre: Ms Mavy...



Alors dis nous qui tu es... (origines, âge...)

Salut, je me présente Ms Mavy, une artiste féminine urbaine d'origine guadeloupéenne et camerounaise. J'ai 24 ans et je suis née en France, à Reims.


Comment cette passion pour la musique t'es-t-elle venue? 

Cette passion pour la musique m'est venue depuis mon plus jeune âge, en écoutant les disques de mes grands- parents et parents, en passant de la musique du monde, du zouk, de la variété française, de la musique africaine et de la musique américaine. 
C'est donc tout naturellement que la danse africaine faisait partie de mes loisirs dès 5 ans, mon activité du mercredi après-midi. En outre, j'ai pratiqué du piano classique et jazz dès l'âge de 7 ans.
Et puis dans mon île, la Guadeloupe, en 2005, c'était l'apparition d'une nouvelle scène underground dans les écoles, lycées et l'arrivée d'une nouvelle vague dancehall et l'arrivée de l'artiste Admiral T. 
C'est à partir de ce moment où j'ai vraiment commencé mes premiers freestyles. A notre manière, c'était de bons moments de partage, de rigolage avec juste le plaisir de chanter .
Et de là j'ai eu peu à peu des retours positifs de mon entourage puis du public et ainsi je me suis vraiment lancée dans la musique. 
A cette époque, c'était juste de bons moments de partage, de rigolage avec juste le plaisir de chanter.


 Tu vis en France, en Guadeloupe ou au Cameroun?

Je vis actuellement entre Paris et Bruxelles, mais je me déplace assez souvent car j'aime voyager et me considère comme une citoyenne du monde tout en étant fière de mes origines afro-caribéennes.


Est ce que tu arrives à dissocier la musique et les études? en gros, est-ce que des fois tu n'arrives pas à gérer les deux du fait que l'un prend plus de place ou de temps que l'autre?

Oui, cela a été le départ le deal avec mes parents qui se sont rapidement rendu compte que c'était une grande passion.
J'avoue que ce n'est pas toujours facile mais jusqu'ici j'arrive à gérer. Rien n'est facile dans la vie, je me dis la vie est courte pourquoi devrais-je renoncer à des études que j'apprécie et à ma passion de toujours. 
En tout cas la question ne se pose pas actuellement, je tiens à réaliser mes rêves et m'en donne les moyens.Tout est une question d'organisation.


As tu déjà participé à des concours? 

J'ai participé à de nombreux concours et le concours international de piano classique de Paris dont j'ai été finaliste. Ces concours étaient avant tout des moments de rencontre de jeunes venant d'horizon différents, d'évaluation, d'apprentissage de la gestion de stress, de solidarité. J'en garde plutôt de bons souvenirs.


Que pense ta famille de ton parcours? de tes choix? de ce que tu veux et souhaites faire plus tard? 

Ils sont fiers de moi et accordent une grande importance au bien être de leurs enfants.
Ils ont pris conscience très tôt du fait que la musique serait présente dans ma vie et m'ont suivi du moment que cela n'empiétait pas sur les exigences scolaires.
Et puis dans ma famille maternelle il y a une forte présence de touche artistique chez plusieurs d'entre nous sur plusieurs générations donc cela n'a pas été trop difficile à faire admettre, j'ai donc leur soutien.


Le milieu de la musique est un milieu qui est assez difficile, as-tu déjà voulu baisser les bras? est-ce que tu t'es déjà confrontée à des obstacles insurmontables? 

Oui souvent. Mais y'a toujours un ami ou un proche qui me remotive et bien sûr Dieu car les coups bas sont souvent présents même quand on cherche aucun souci, juste partager sa vision de la musique. 
Mais je garde la tête haute et relativise car je suis de nature positive. Mais c'est vrai que c'est loin d'être facile surtout quand on est une femme dans ce milieu.

Mais je me dis toutes les meilleures batailles sont les plus dures..



 Comment s'est passé ta collaboration avec le chanteur jamaïcain Stein? Il y aura t-il d'autres collaborations?

La collaboration avec Stein s'est déroulée grâce à un ami compositeur de dance hall qui a travaillé avec plusieurs artistes jamaicains (Demarco, Elephant Man, Cecile, etc...) avec qui je travaillais un titre pour une compile.
Il a fait écouter à Stein une instru sur laquelle j'avais posé en tant que voix témoin et il a kiffé, de là on a fait le titre ensemble.
Puis j'ai enchaîné d'autres collaborations Dancehall avec d'autres artistes anglophones ce qui m'a permis d'être diffusée dans des radios urbaines à New york, en Australie...
D'autres collaborations il y en aura surement d'autres à venir avec des artistes francophones, anglophones ou autres mais je préfère ne pas trop en parler
tout est une question de rencontre artistique et de vibes. Je ne me donne pas de limites.
Mais de futures collaborations avec des artistes d'autres horizons francophones ou anglophones sont à venir prochainement.


Tu as sorti une mixtape "Coeur de championne" en 2011 mais tu t'es retirée de la scène... pourquoi?

En effet, j'ai voulu me recentrer sur moi même car j'en avais réellement besoin. J'aime progresser, essayer, découvrir de nouvelles choses en tant qu'artiste et cette pause s'imposait…


Des labels parisiens indépendants sont venus vers toi, pourquoi leurs propositions ne te convenais pas? 

J'ai des propositions musicales à faire et c'était une direction complètement opposée a celle que j'aspirais.
Mais parmi ces propositions j'avoue être tombée aussi sur quelques pseudo-producteurs ou arnaqueurs aux dents longues, des "suceurs d'énergie" mais l'expérience acquise m'a toujours permis jusqu'ici de m'en défaire rapidement.


Qu'appelles tu "les basics"? 

Mes "basics" c'est une expression de chez moi qui correspond à tout ce qui fait que je suis la personne que je suis, mes racines, mon histoire, mon vécu, ma culture métissée, mon regard sur ce monde en mouvement, mes inquiétudes, mes envies…
C'est nécessaire pour se ressourcer et prendre une direction quand on sent qu'on stagne, ou qu'on cherche sa place et qu'on souhaite progresser.


Que faut-il pour que ça marche? 

Je ne sais pas si j'ai la recette pour que ça marche mais pour ma part, il faut du travail, de la persévérance, une mentalité de fer et ne jamais oublier de se remettre en question et bien sûr rester soi même quoi qu'il en soit.


 Tu as crée un Label indépendant ENM (Eighty Nine Music) en 2012, on veut en savoir plus…

Ce label est né avec l'aide de mes proches et autres dans une volonté de structurer mon travail et de lui donner une dimension autre. Ce qui est très important pour être reconnu et se faire entendre par les professionnels. Nous sommes une petite équipe passionnée de musique et on s'entend vraiment bien.

Quels sont tes projets?

Mes projets consistent de continuer à faire découvrir ma musique à un plus grand nombre. Le titre " Dis moi" est le premier extrait d'un EP qui est prévu courant 2014. Parallèlement, j'ai d'autres projets musicaux qui se mettent tout doucement en place au gré des différentes propositions qui m'ont été faites récemment donc on y travaille et on en dit pas plus...


Le mot de la fin...

Je vous remercie d'avoir pensé à m'interviewer. Ce fut un plaisir. Et Bonne continuation. Je remercie aussi bien sûr tous ceux qui me suivent depuis le début, me soutienne et m'encourage. 
Que Dieu vous garde.

Vous pouvez aller voir son actu sur son Facebook, la suivre sur Twitter et Instagram (www.instagram/msmavyofficiel), vous abonner sur sa chaîne Youtube surtout vous pouverl'aider à réaliser son projet sur My Major Compagny...

Peace

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